Les magasins expérimentaux ou comment mieux innover dans la relation aux consommateurs ?

Les magasins expérimentaux ou comment mieux innover dans la relation aux consommateurs ?

Loin d’être obsolète du fait de la montée en puissance du e-commerce, le magasin demeure non seulement un point de vente incontournable, mais il est également devenu un précieux terrain d’observation du comportement des consommateurs. Les expériences ne manquent pas pour analyser, observer, et préparer les innovations de demain.

Le magasin laboratoire, l’innovation sécurisée

 

Pour comprendre et anticiper les comportements d’un client in situ, il suffit finalement de l’observer dans la vraie vie. C’est bien ce que propose PRS IN VIVO, le département consommation de l’Institut BVA. Avec ses magasins expérimentaux dans les principaux pays européens, il peut expérimenter en situation les réactions d’un consommateur à telle ou telle action marketing ou de merchandising.
« Cet environnement naturel de l’acte d’achat permet d’obtenir des résultats réellement prédictifs du comportement futur des shoppers en maximisant les chances de succès de la décision marketing. », peut-on lire sur le site consacré au projet, c’est-à-dire éviter les biais des résultats d’une étude consommateurs qui restent basés sur du déclaratif et non sur du comportemental. Et cela marche puisque selon le président d’In Vivo BVA USA, sur 90% des tests déterminant l’effet d’un changement de pack, les expériences prévoyaient avec succès les résultats à 3% près.

Le magasin en propre pour renforcer le lien avec le consommateur

 

Les marques se lancent également dans des expériences de prise directe avec leurs clients via des magasins le plus souvent éphémères, les fameux pop-up stores. C’est par exemple la stratégie adoptée par Charal pour l’anniversaire de la marque début 2016, avec un pop-up store en plein centre de Paris dont les objectifs étaient de resserrer les liens avec les consommateurs en s’appuyant sur le savoir-faire, la qualité, tout en injectant du ludique et du plaisir.
Mieux connaître le consommateur et faire en sorte que celui-ci connaisse mieux la marque est évidemment une des motivations de ces nouvelles expériences. En effet, sans même parler de la concurrence accrue qu’elles subissent face aux marques distributeurs, le parcours des clients et quantité d’informations précieuses échappent aux marques dans les grands magasins. Ainsi certaines n’hésitent plus à ouvrir leurs boutiques en propre, comme par exemple Senoble, Lindt ou Maille, avec comme objectifs la connaissance du client et le fait de pouvoir lui proposer de nouvelles expériences bien avant celui de faire du volume.

Avec l’omnicanal, le rôle des magasins se redessine

 

Ainsi, si Lutti a ouvert un pop-up store avec une imprimante 3D, c’est pour proposer aux visiteurs une nouvelle expérience, celle de créer la forme de leurs bonbons. Une expérience physique originale qui a ensuite rapidement passé le relais au digital puisque le Lutti Lab, accessible en permanence celui-là, permet de créer et commander directement sur Internet ses bonbons personnalisés.
Ces initiatives en point de vente nous placent au cœur des enjeux de l’omnicanal qui se concentre sur l’expérience globale du client à travers la complémentarité du digital et des points de vente. La conséquence en est l’apparition des premiers magasins connectés et à même de travailler sur la data, permettant une meilleure connaissance du client et de ses comportements qui n’est plus l’apanage d’Internet.
Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si de plus en plus de pure players du web ouvrent leur magasin physique, mais bien le signe que le lien direct au consommateur reste un incontournable pour mieux le comprendre et le satisfaire, mais aussi et tout simplement pour exister.

Rencontrez ces experts lors du colloque Valorial le 30/11/2017 à Pacé (35).

 

 

Innovation agroalimentation : Colloque Valorial