Accélérateurs, incubateurs, boosters, pools de start-up… poussent comme des champignons ! Pour repenser leur modèle d’innovation, accélérer leur transformation digitale, imaginer de nouvelles formes de collaboration, et/ou faire du business, les IAA peuvent aujourd’hui s’appuyer sur les réseaux existants mais aussi sur des acteurs qui ont créé leur propre écosystème de start-up.
Rencontre avec Jean-Philippe Le Goff, « Maire » du Village by CA des Côtes d’Armor.
Quelle est la vocation du Village by CA ?
Avant de parler de vocation, reprécisons d’abord ce qu’est un Village by CA. Ce sont des lieux pour développer le business et l’innovation, aussi bien pour les jeunes entreprises accompagnées que pour les partenaires des Villages by CA. 31 projets de villages sont actés, une vingtaine seront actifs d’ici la fin 2017 et ce sont près de 600 startups et 150 partenaires qui seront réunis dans le réseau des Villages by CA autour d’une philosophie « Coopérer pour Innover ».
L’ambition des Villages by CA est de favoriser le développement commercial des jeunes entreprises innovantes en les plaçant au cœur d’un écosystème dynamique, créateur de valeur pour tous : startups, partenaires et territoires. Pour ses startups, l’objectif est de trouver des terrains d’expérimentation et des débouchés à leurs produits et services. Pour les partenaires, il s’agit d’avoir accès à un vivier de solutions, et pour les territoires, de développer leur attractivité. Un rôle d’accélérateur vs incubateur. 6 domaines d’excellence sont mis en avant : santé, logement, mer, tourisme, énergies renouvelables, l’agriculture et l’agroalimentaire.
Dans notre volonté de développer un projet utile au territoire, une des thématiques que nous souhaitons porter au niveau du Village by CA des Côtes d’Armor est naturellement celle de l’agriculture et de l’agroalimentaire, en travaillant aux côtés et avec les acteurs déjà en place que sont les technopôles, Valorial et tous ceux qui partagent nos valeurs.
C’est également le cas du Village by CA Normandie (avec Energiency notamment) autour duquel nous allons retrouver des partenaires comme Agrial, le Pôle TES, la chambre d’agriculture, ou du Village by CA Chateaudun sur le campus des Champs du possible.
Comment détectez-vous et accompagnez-vous les start-up ?
Nous avons 2 approches en ce qui concerne la détection des start-up : une vision plus locale, costarmoricaine, en faisant de la veille et en communiquant sur la création de notre Village by CA, et une vision nationale, sur les domaines de l’agriculture et de l’agroalimentaire. Nous sommes accompagnés par Aremus et Associés qui nous apportent leur expertise et une très fine connaissance du secteur de l’agriculture et de l’agroalimentaire sur toute la chaîne de valeur, de la fourche à la fourchette.
Ce sont près de 500 start-up qu’ils côtoient régulièrement autour de la data (big data au Village by CA Paris) et des domaines de la transition éco-énergétique. L’objectif est de faire venir ces entreprises qui sont aujourd’hui aux 4 coins de la France au contact des coopératives, des agro-industriels, en Côtes d’Armor et plus largement en Bretagne. C’est une zone de prospection qu’elles identifient naturellement, nous souhaitons les aider à franchir un 1er pas, et pourquoi pas un 2ème en les installant plus durablement sur la région par la suite.
Au quotidien, le souhait est d’accompagner des entreprises qui ont déjà conçu leur 1er produit, et de leur ouvrir les bonnes portes au bon moment : en utilisant le réseau du Crédit Agricole, de ses clients, de ses partenaires et des partenaires du Village, en réalisant des ateliers régulièrement avec un réseau d’experts, en les mettant en avant lors d’évènements, rencontres sur le village ou sur des évènements en dehors du Village comme le colloque Valorial.
Quels peuvent être les nouveaux modèles de collaboration et d’innovation entre les start-up et les IAA ?
Ce n’est pas limité aux IAA, et je répondrai « open innovation » : l’esprit de partage, aller puiser à l’extérieur des compétences, et se dire qu’avoir des yeux extérieurs et réfléchir à plusieurs peut aboutir à une solution complètement différente que celle imaginée au départ.
On pourrait se dire que c’est compliqué à mettre en œuvre pour des raisons de propriété intellectuelle ou de différence temporelle entre le cycle d’une start-up et celui d’un grand groupe, mais avec de la volonté et une vision partagée, on y arrive, il faut communiquer et aussi être bien conseillé dès le départ.
Comment voyez-vous l’innovation alimentaire dans les prochaines années avec la montée en puissance de la food tech ?
Côté consommateurs : toujours la recherche de traçabilité, de qualité, de gain de temps, le développement des plateformes en circuit court, le coaching alimentaire/santé, la dimension bien-être aussi.
Côté industriels : cela dépendra de leur capacité à s’adapter aux besoins des consommateurs, à traiter les mines de données qu’ils possèdent, à innover sur l’ensemble de la chaîne de valeur pour être compétitifs et in fine d’open innover avec les start-up !
Côté agriculture connectée : la surveillance, la captation et le traitement des données, les modèles prédictifs….
Côté produits : le steak sans bœuf, le lait de vache sans vache, la mayonnaise sans œuf, les insectes… pour ce qui existe déjà, alors demain ???
LE COLLOQUE VALORIAL, UNE JOURNEE DEDIEE A LA DISRUPTION & A L’INNOVATION A(GRO)LIMENTAIRE
Le colloque « L’alimentaire disrupte, innovons autrement ! » vous permettra d’aller à la rencontre de nombreuses start-up de la food tech et d’acteurs qui ont créé des écosystèmes dédiés !
Imaginez de nouvelles formes de collaboration et d’innovation et accélérez votre transformation digitale. Rencontrez-les 30 start-up présentes !
Pour cela, pensez à vous inscrire : Inscriptions
Jean-Philippe Le Goff (@Jean_Phi_LG) participera à la table-ronde de l’après-midi « Puisez intelligemment dans les écosystèmes locaux et internationaux ! ». Venez le rencontrer !
